Mon intervention sur le dialogue Université-Entreprise

Publié le par Marie-Christine Vergiat

 

 

Intervention de Marie-Christine Vergiat

 

Séance du 19 mai 2010, Strasbourg

 

Mes chers collègues,

 

Je vais rompre la belle unanimité qui règne dans cet hémicycle.

La résolution qui nous est soumise aujourd'hui porte sur les enjeux autour des relations entre les universités et les entreprises dans le cadre de la mise en œuvre du fameux Processus de Bologne.

Un énorme travail a été fait dans les deux commissions qui ont examiné ce texte et beaucoup d'amélioration ont été apportées pour tenir compte des enjeux réels de ce dossier.

Nous cherchons tous et toutes à comprendre les aspirations de notre jeunesse.

Nous avons tous et toutes comme préoccupation de donner à ces jeunes les meilleures armes pour leur permettre de trouver un emploi. Le taux de chômage des jeunes est effectivement insupportable.

Mais faut-il pour autant ne voir dans l'université qu'une machine apte à répondre d'abord et avant tout aux seuls besoins des entreprises et même du monde des affaires comme le dit encore la résolution dans certains paragraphes?

Sur les bancs de la GUE/NGL, nous le croyons pas.

Non, la richesse de nos universités est aussi de former un nombre croissant d'étudiants à des savoirs intellectuels riches et diversifiés et non, seulement, de leur faire acquérir des compétences professionnelles. C'est là qu'est la vraie clé de la mobilité tout au long de la vie.  

Dans de nombreux pays en Europe, des incompréhensions se développent dans l'ensemble du monde universitaire.

A la GUE/NGL, nous pensons que nous devons être à leur écoute.

Nous demandons de faire un bilan global du Processus de Bologne.

Nous ne voterons pas cette résolution qui invite les universités à entrer dans le seul jeu des besoins des entreprises et qui ne se préoccupe pas des autres parties prenantes de la vie économique et sociale qui ne se limitent pas au seul monde des entreprises.   

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