Chronique d'une Eurodéputée N°3
C'est finalement assez dur que d'essayer de rendre compte une fois par mois de mon mandat européen même si je m'en tiens pour l'essentiel aux sessions de Strasbourg.
Pourtant la dernière session qui a lieu du 23 au 26 novembre a été particulièrement chargée. Jugez-en par vous même.
Le lendemain mardi, à l'initiative de la GUE, j'ai interrogé la Commission et le Conseil sur les expulsions d'Afgans. Et là nous avons assisté à un festival d'hypocrisie et de mauvaise foi : le ministre suédois parlant de simple rationalisation des moyens et Jacques Barrot, toujours commissaire en charge de ces questions, nous démontrant en quoi cela n'avait rien de collectif et cela respectait les textes internationaux sur le droit d'asile.
Quelle ne fut donc pas ma surprise le lendemain mercredi de voir le Parlement européen attribuer son prix du cinéma (prix LUX) à « Welcome » : film « citoyen » selon les termes même de son réalisateur , Philippe Lioret, qui ouvre les yeux sur le quotidien des Afgans à Sangatte.
Plusieurs autres textes importants ont également été adoptés au cours de cette session :
– bien sûr, une résolution sur le Sommet de Copenhague qui, si elle n'est pas totalement satisfaisante tant sur la question des droits à polluer qu'avec l'entre deux sur le nucléaire, comporte de nombreux points positifs à souligner notamment des objectifs clairs pour la diminution des rejets de gaz carboniques : - 20% d'ici à 20020 et – 80% d'ici à 2050, la nécessité de soutenir les pays émergents y compris en matière de transferts technologiques ou encore les conséquences de la déforestation.
– un texte sur le fonds d'ajustement à la mondialisation avec son hypocrisie totale qui permet à l'Union européenne de financer des multinationales comme Dell en Irlande parce qu'elles licencient et en Pologne parce qu'elles y délocalisent justement les usines fermées en Irlande.