GUE/NGL "La sécurité des patients sera le point de départ de nouvelles mesures visant à lutter contre les médicaments de contrefaçon"

Publié le par Marie-Christine Vergiat

Marisa Matias, députée portugaise de la GUE/NGL (Bloco de Gauche) et membre de la commission "Environnement, santé publique et sécurité alimentaire", était rapporteure du Parlement européen sur la modification des textes européens relatifs aux médicaments de contrefaçon. Elle a fait un travail de Titan et a fait adopté son rapport à l'unanimité moins 5 abstentions, sans rien lâcher sur le fond mais en faisant beaucoup de pédagogie et de diplomatie. Qu'elle en soit remerciée. C'est ainsi que nous construisons peu à peu un certain nombre de choses au sein du Parlement européen.

 


 

La sécurité des patients sera le point de départ de nouvelles mesures visant à lutter contre les médicaments de contrefaçon

 

Bruxelles, 27/04/2010

 

GUE-eng.gifAprès le vote d'aujourd'hui sur son rapport relatif aux médicaments falsifiés à la réunion de la commission de l'environnement et de santé publique au Parlement européen, la députée portugaise du GUE/NGL Marisa Matias a dit qu'une "étape importante venait d'être franchie par les députés afin de protéger la santé des patients et d'empêcher les médicaments falsifiés potentiellement mortels d'être commercialisés en Europe".
 
«Ce vote d'aujourd'hui nous permet d'étendre la base légale d'une directive qui visait au départ uniquement le marché intérieur et qui maintenant s'occupe également de santé publique. Ces dernières années, on a assisté à une augmentation dangereuse de médicaments de contrefaçon avec l'infiltration légale de certains produits dans les chaînes d'approvisionnement et présentant une menace sérieuse pour les patients. Sur certains aspects, la proposition initiale de la Commission n'était tout simplement pas satisfaisante», a déclaré la députée. 
 
Le rapport Matias améliore les conditions liées à la sécurité et les exigences en matière de produits et introduit des dispositions pour faire face à la vente de médicaments falsifiés, via internet, un marché clé non couvert par la proposition initiale de la Commission.  
 
"Sans nos amendements, Internet se serait transformé en un cheval de Troie en ce qui concerne les médicaments de contrefaçon. Nous ne pouvons pas laisser la porte d'entrée la plus importante en Europe pour la contrefaçon de médicaments en dehors de cette législation. Nous devons distinguer clairement entre les pharmacies en ligne légales et illégales, guider les utilisateurs de pharmacies en ligne légales avec un nouveau logo de l'UE pour les sites approuvés et la liste des pharmacies en ligne sous licence. Enfin, les campagnes de sensibilisation et d'information du public sur les risques d'achat auprès de pharmacies sans accréditation doivent être améliorées.»
 
Le rapport Matias, contrairement à la proposition de la Commission, aborde le contrôle et la distribution de médicaments falsifiés vers les pays tiers. «Il est difficile d'expliquer pourquoi nous avons des dispositions strictes pour les médicaments qui entrent sur le marché européen mais pas de dispositions pour les médicaments qui sont exportés vers des pays tiers, en Afrique, en Asie, ou en Amérique du Sud».
 
"Après neuf mois de débat et de dialogue, le Parlement est maintenant en position de force pour négocier avec le Conseil sur les dimensions de la législation qui sont encore ouvertes à la discussion", conclut Marisa Matias. 
 
Le rapport a été adopté en commission ENVI: 51 votes pour, 0 contre et 3 abstentions.
 
Vote en plénière: juillet 2010

Publié dans Santé publique

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